CEDEAO : Désignation des facilitateurs auprès de l’Alliance des États du Sahel
Lors du 65ème sommet ordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu à Abuja, au Nigeria, une décision majeure a été prise pour améliorer les relations avec l’Alliance des États du Sahel (AES). Les Présidents Sénégalais Son Excellence Diomaye FAYE et Togolais, Son Excellence Faure Gnassingbé, ont été désignés comme facilitateurs auprès des pays membres de l’AES, composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
La création de l’Alliance des États du Sahel marque une rupture significative avec la CEDEAO. Les présidents du Burkina Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, du Mali, Colonel Assimi Goïta, et du Niger, Général Abdourahamane Tiani, ont officialisé la création de la « Confédération des États du Sahel ». Cette nouvelle entité régionale émerge dans un contexte de tensions après que ces pays ont quitté la CEDEAO suite à des coups d’État et aux sanctions imposées par l’organisation.
La désignation des présidents sénégalais et togolais en tant que facilitateurs est une initiative visant à maintenir un canal de communication ouvert et à promouvoir la stabilité régionale.
La création de la Confédération des États du Sahel par le Burkina Faso, le Mali et le Niger représente un défi pour la CEDEAO, mais également une opportunité de repenser les dynamiques régionales. Ces pays cherchent à établir une structure qui répond mieux à leurs aspirations politiques et économiques, tout en s’éloignant des influences perçues comme néocoloniales.
Pour la CEDEAO, il s’agit de naviguer cette nouvelle réalité avec diplomatie et pragmatisme. L’organisation doit trouver un équilibre entre l’application de ses principes démocratiques et la reconnaissance des dynamiques politiques internes de ses anciens membres.