Sahel : Un an d’intégration et de projets ambitieux pour l’avenir pour l’AES
Un an après la signature de la charte du Liptako-Gourma, qui a officialisé la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger franchissent une nouvelle étape dans leur processus d’intégration régionale. Le dimanche 15 septembre 2024, lors de son discours-bilan marquant l’anniversaire de cette organisation désormais élevée au rang de confédération, le Colonel Assimi Goïta, président en exercice de l’AES, a annoncé une série de projets innovants qui renforceront l’unité et la souveraineté de ces trois pays.
En seulement un an, l’AES a su démontrer une capacité exceptionnelle à coordonner les efforts de ses membres dans des domaines clés, permettant ainsi de poser les bases solides d’une coopération durable et résiliente. Sous le leadership des chefs d’État Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tchiani, l’alliance s’est imposée comme un pilier de la souveraineté régionale, en proposant des solutions audacieuses pour répondre aux défis socio-économiques et sécuritaires communs à ces pays sahéliens.
Parmi les projets phares annoncés, la mise en place d’un nouveau passeport commun pour les citoyens des trois États est prévue, un symbole fort d’intégration. Ce passeport permettra une mobilité plus fluide au sein de l’espace de l’AES et facilitera les échanges économiques et humains. Cette mesure traduit la volonté des leaders de l’alliance d’harmoniser les politiques internes et d’instaurer un cadre facilitant la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux. C’est une avancée historique qui témoigne de l’engagement de l’AES à consolider ses bases institutionnelles pour devenir un acteur régional incontournable.
Dans son discours, le colonel Assimi Goïta a également mis en lumière d’autres initiatives structurantes. Les trois pays s’engagent à mutualiser leurs efforts dans des secteurs stratégiques tels que les investissements, la fiscalité et l’exploitation des ressources naturelles. Cette démarche reflète une vision à long terme de développement durable, qui repose sur la gestion souveraine et coordonnée des richesses du sous-sol de ces nations. En effet, l’exploitation responsable des ressources naturelles, tout en garantissant une redistribution équitable des bénéfices aux populations locales, est au cœur de la stratégie de l’AES.
En outre, le colonel Goïta a annoncé la création prochaine d’une Banque d’investissement commune et d’un fonds de stabilisation pour soutenir les économies des trois pays et atténuer les impacts des fluctuations économiques mondiales. Ces institutions joueront un rôle crucial dans le financement de projets structurants et de grandes infrastructures, renforçant ainsi la résilience économique de l’AES face aux chocs externes. Bien que les détails concernant la structure et le financement de ces institutions n’aient pas encore été révélés, leur mise en place incarne une ambition partagée de souveraineté économique.