Burkina Faso : Ce qu’il faut savoir de l’investissement de 70 milliards FCFA pour la création de Faso Rail
Le gouvernement burkinabè a annoncé un plan ambitieux d’investissement de 70 milliards FCFA (environ 117 millions USD) pour la création d’une société nationale spécialisée dans la fabrication locale de voies ferrées, baptisée *Faso Rail*. Cette initiative marque une étape clé dans le développement des infrastructures ferroviaires du pays, avec un accent particulier sur la réduction des coûts d’entretien des routes et l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens.
*Faso Rail* sera dotée d’un capital initial de 10 milliards FCFA, dont 75 % seront détenus par l’État burkinabè, le reste étant ouvert au secteur privé national. Cette répartition vise à encourager la participation du secteur privé tout en assurant un contrôle majoritaire de l’État pour garantir la réalisation des objectifs stratégiques du projet.
La nouvelle société aura pour mission principale la fabrication et la pose de rails, de traverses, ainsi que de pièces détachées ferroviaires et de wagons de trains. L’objectif affiché par le gouvernement est de mettre en place un système ferroviaire national intégré avec un réseau de voies ferrées bien maillé. Ce système est conçu pour favoriser un transfert modal des transports, passant du routier au ferroviaire, ce qui devrait réduire significativement les coûts d’entretien annuels des infrastructures routières, tout en augmentant l’efficacité des déplacements de marchandises et de passagers à travers le pays.
Ce projet témoigne de la volonté du Burkina Faso de moderniser ses infrastructures et de renforcer sa capacité industrielle. La création de *Faso Rail* pourrait également générer des emplois et dynamiser l’économie locale, tout en positionnant le pays comme un acteur clé dans le secteur ferroviaire en Afrique de l’Ouest.
Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de développement durable et d’intégration régionale, où le transport ferroviaire est vu comme un levier essentiel pour soutenir la croissance économique et faciliter les échanges commerciaux intra-africains.