Afrique : Le marché des crédits carbone, un levier de financement pour la Grande Muraille Verte

Grande Muraille Verte

En Afrique, le potentiel du marché des crédits carbone suscite un vif intérêt, particulièrement pour des projets de restauration écologique comme la Grande Muraille Verte (GMV). Lancée par l’Union africaine, cette initiative ambitieuse vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées dans le Sahel d’ici 2030. Selon les estimations, ce marché pourrait générer jusqu’à 28 milliards de dollars pour soutenir ces efforts titanesques.

La GMV, qui traverse plusieurs pays sahéliens, est un rempart contre la désertification, un enjeu crucial dans une région où les conditions climatiques se dégradent rapidement. Ce projet ne se limite pas à une lutte contre l’érosion des sols, il vise également à améliorer la sécurité alimentaire, réduire les migrations forcées, et renforcer la résilience des communautés locales.

Les crédits carbone, un mécanisme permettant de financer des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pourraient jouer un rôle majeur dans cet effort. En rémunérant les initiatives de séquestration du carbone, comme la plantation d’arbres ou la régénération de forêts, ce marché offre une opportunité unique de mobiliser des fonds. Les experts estiment que les terres restaurées dans le cadre de la GMV pourraient absorber des quantités significatives de CO₂, répondant ainsi à un double objectif environnemental et économique.

Cependant, des défis subsistent. Pour maximiser les bénéfices de ces crédits carbone, il est essentiel de mettre en place des systèmes transparents et efficaces pour mesurer et certifier les réductions d’émissions. Par ailleurs, les populations locales, principales bénéficiaires, doivent être pleinement intégrées dans la mise en œuvre et la gestion des projets pour garantir leur succès à long terme.

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