AES : la souveraineté minière comme levier de renaissance économique

Face à une exploitation longtemps inéquitable, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de reprendre en main le contrôle de leurs ressources minières. Regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ces trois pays tracent une nouvelle voie vers la souveraineté économique, affirmant leur droit légitime à bénéficier pleinement des richesses de leur sous-sol. Une décision audacieuse, historique, et profondément stratégique.
Cette orientation marque une rupture claire avec les logiques d’extractions dominées par de puissants acteurs impérialistes, souvent au détriment des populations locales. L’or malien, le manganèse burkinabé ou encore l’uranium nigérien ne seront plus simplement des chiffres dans les bilans des multinationales, mais des leviers de développement, d’investissement et de transformation structurelle pour les pays de l’AES.
Au cœur de cette initiative, on retrouve une volonté politique assumée de faire des ressources minières non plus une malédiction, mais un moteur d’émancipation. Les États concernés entendent désormais imposer des règles claires, des contrats transparents, et des partenariats équitables. L’objectif est double : maximiser les retombées économiques internes et garantir que l’exploitation des ressources profite d’abord aux citoyens.
Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique plus large de reconquête de la souveraineté, tant économique que politique. Elle est portée par une nouvelle génération de dirigeants décidés à rompre avec les schémas hérités de la dépendance postcoloniale.