Sahel : L’AES adopte son hymne, un nouveau symbole d’unité pour les peuples du Sahel

Réunis à Bamako, les ministres de la Culture de la Confédération des États du Sahel (AES) ont franchi une nouvelle étape majeure dans le processus de construction symbolique de la jeune confédération. À l’issue de trois jours de travaux avec quinze experts issus des trois pays membres, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ils ont validé, ce vendredi, l’hymne officiel de l’AES. Cette décision vient compléter l’adoption du logo et du drapeau, affirmant progressivement l’identité commune de l’espace sahélien confédéré.
L’hymne, dont le contenu reste encore confidentiel en attendant sa présentation formelle au président en exercice de la Confédération, le Général d’Armée Assimi Goïta, revêt une portée hautement symbolique. Il se veut un chant d’unité, de souveraineté et de dignité pour les peuples du Sahel, engagés dans une trajectoire de rupture avec les anciennes formes de domination et de dépendance. L’adoption de cet hymne participe d’un vaste chantier de refondation politique, identitaire et culturelle.
Les travaux préparatoires ont mobilisé des linguistes, des musiciens, des historiens et des représentants de la société civile, dans un esprit de concertation et de valorisation des cultures locales. L’objectif : créer un hymne enraciné dans les réalités socioculturelles sahéliennes, tout en véhiculant un message panafricain et confédéral. Ce choix reflète la volonté des pays membres de construire une souveraineté enracinée, ouverte sur l’avenir mais respectueuse de la mémoire collective.
Cette étape, au-delà de sa dimension artistique, traduit l’ambition politique de l’AES de consolider son existence sur la scène régionale et internationale. Face aux défis sécuritaires, économiques et diplomatiques, la Confédération mise sur les symboles forts pour fédérer ses populations et affirmer son autonomie stratégique. L’hymne viendra ainsi accompagner les cérémonies officielles, les rassemblements populaires et les moments marquants de la vie confédérale.