Sahel : Dissolution possible de l’alliance G5 Sahel, un nouveau tournant dans la lutte contre le djihadisme

G5 Sahel

La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une possible dissolution de l’alliance G5 Sahel, créée en 2014 pour faire face au djihadisme et aux défis sécuritaires dans la sous-région. Cette décision intervient après le retrait du Mali, du Burkina Faso, et du Niger, les trois autres membres de l’alliance.

Les gouvernements mauritanien et tchadien ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils « prennent acte et respectent la décision souveraine » de retrait du Burkina Faso et du Niger, conformément à l’article 20 de la Convention portant création du G5 Sahel, qui stipule que l’alliance peut être dissoute à la demande d’au moins trois États membres.

Cette décision survient après les retraits successifs du Mali, du Burkina Faso, et du Niger, annoncés samedi dernier. Bien que la junte au pouvoir au Burkina Faso et au Niger n’ait pas expressément demandé la dissolution du G5 Sahel, la fate de l’alliance semblait déjà compromise.

Depuis sa création en 2014, le G5 Sahel a mis en place une force militaire conjointe en 2017, dont l’efficacité a été limitée dans la lutte contre le djihadisme et la violence armée. Malgré les efforts déployés, la région a continué à faire face à une propagation de la violence, entraînant des pertes humaines considérables et des déplacements massifs de populations.

Les événements récents soulignent les défis persistants auxquels la région fait face en matière de sécurité et de stabilité. Les régimes militaires au Burkina Faso et au Niger ont exprimé leur mécontentement quant aux résultats limités du G5 Sahel et ont critiqué les « lourdeurs institutionnelles » et les « pesanteurs d’un autre âge » au sein de l’organisation.

La sous-région du Sahel est confrontée à des défis complexes, et la dissolution potentielle du G5 Sahel soulève des questions sur le futur de la coopération régionale dans la lutte contre le djihadisme et la stabilité régionale. Les développements futurs dépendront probablement des initiatives prises par les gouvernements nationaux et de la manière dont ils envisagent de relever ces défis complexes.

Marc BOURDA

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